Through the Lens of Photographer Lara Zankoul

La photographe libanaise Lara Zankoul nous amène aux confins de mondes subtilement surréalistes où elle dissèque visuellement les ressentis humains et notre rapport à l’espace. Toutefois, c’est aux spectateurs de son travail de se forger leur propre interprétation de ce qu’ils croient observer. L’esthétique léchée de ses oeuvres ainsi que leur aspect énigmatique confèrent à son univers photographique une attraction propice à l’imagination et à la rêverie. Rencontre.

Bonjour Lara! Quel chemin vous a amené à devenir photographe?

Ma passion pour la photo, voire même mon obsession pour cette discipline. Je me souviens que lorsque j’étais enfant, je regardais des magazines de photographie de mode et je rêvais de devenir moi aussi une photographe. J’ai toujours eu une grande attirance pour ce domaine, mais j’ai longtemps cru que je n’y appartenais pas. Ce n’est qu’à l’âge de 21 ans, lorsque j’ai commencé mon premier emploi, que j’ai décidé de m’acheter une caméra et que les choses ont évolué à partir de là. J’ai appris en autodidacte, et après huit ans, je suis maintenant photographe à temps plein. Je possède un studio à Beyrouth et je ne pourrais être plus heureuse.

Souvent mystérieux, poétiquement étrange, mais toujours en lien avec les expériences humaines… Comment décririez-vous votre art?

Les émotions humaines, et plus précisément la psychologie, peuvent toujours sembler à première vue surréalistes. Mais si nous creusons plus profondément, nous commençons à déchiffrer les significations et les codes. C’est ce que je recherche à travers mon art; déclencher des pensées, analyser la surface. C’est très personnel. C’est mon moyen d’expression. Chaque série représente un peu de mon développement personnel et mes recherches sur les sujets qui m’intéressent le plus : philosophie, psychologie, émotions, etc.

Vous capturez divers personnages au sein d’ambiances éclectiques, mais vos images comportent souvent quelques architectures géométriques. Pourquoi?

Jusqu’à présent, j’ai créé deux séries mêlant la photographie d’architecture et le portrait (« Strangers » et « The Maze »). Dans ces deux séries, j’étudie la relation entre les personnages représentés et l’espace. La géométrie mélangée à ces environnements très colorés reflétait une sensation passive aggressive. Les lignes, en opposition à des formes plus organiques, symbolisent le monde matériel qui, à mon humble avis, est très rude.

Les lignes me permettent en fait de créer des obstacles et d’éloigner les personnages les uns des autres. En général, dans mon travail, elles représentent tout ce qui est matériel, elles créent un confinement et des limites.

Qu’est-ce qui vous inspire à créer?

Tout. Mon inspiration peut provenir d’un lieu, d’une lumière, d’une expérience personnelle. Comme mentionné précédemment, je suis très inspirée par la psychologie, les pensées philosophiques et mes propres expériences avec la vie – généralement de mauvaises expériences me poussent à créer! Mais j’ai entraîné mon esprit à trouver l’inspiration partout autour de moi.

Quels sont vos projets à venir?

Comme chaque année, je prépare une nouvelle série. J’ai également lancé la vente de mes tirages et je vais bientôt commencer un incroyable atelier en ligne que j’ai filmé ce mois-ci. Il sortira en mars 2019 et je suis vraiment impatiente!

Suivez son travail sur Instagram.



















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